Die pluridisziplinäre Analyse dieser beiden Zeitschriften stellt einen originären Beitrag zur Rezeption der Französischen Revolution in Deutschland dar. Die Arbeit basiert auf einem kontinuierlichen Vergleich der historischen Bedingungen beider Länder zu dieser Zeit und daraus resultierend auf einer klaren Darstellung des komplexen Spiels zwischen Erfahrungsraum und Erwartungshorizont. Dabei zeigt sich, wie untrennbar die Wahrnehmung der revolutionären Geschehnisse mit der repressiven Politik Preußens unter Friedrich Wilhelm II. verbunden ist: Die durch diese Politik bedingte Neuformulierung der ursprünglich dominierenden philanthropischen Thesen im Journal zugunsten einer protoliberalen Position erklärt die anfängliche Begeisterung für die Revolution, und zugleich deren Grenzen. Denn ihre Vertreter werden innerhalb der deutschen Gelehrtenrepublik angefeindet und von den Regierungen im Reich zunehmend unterdrückt. Führen die Autoren der Journale zuerst standhaft ihren Kampf für die Freiheit, so gelangen sie dennoch wegen der Radikalisierung der Situation in Frankreich zu einer kritischen Bewertung der Revolution. Während die Autoren des »Braunschweigischen Journals«, getragen von der Hoffnung auf die Einleitung einer vergleichbaren Politik der Reformen in Deutschland, ihr Augenmerk nach Frankreich richten, wenden sich die Verfasser des »Schleswigschen Journals« von Frankreich ab.
L'étude du »Braunschweigisches Journal« et »Schleswigsches Journal« (1788--1793) permet d'expliquer avec précision les causes et les limites de la réaction des Allemands face à la tourmente révolutionnaire car ces deux revues paraissant des 1788, il est possible de montrer que la réception de la Révolution est indissociable de la répression qui sévit, en Prusse, sous le règne de Frédéric Guillaume II. Confrontés à la politique réactionnaire de son gouvernement, les Philanthropistes qui déterminent la ligne directrice du »Braunschweigisches Journal«, reviennent sur les positions qu'ils avaient formulées jusque-là et insistent sur la nécessité de protéger les droits des individus. Les croyant garantis par la Révolution, les auteurs s'enflamment pour elle. Au fil des mois, ils adoptent donc des positions protolibérales de plus en plus marquées, s'exposant par là à de vives critiques de la part tant des gouvernants que des publicistes conservateurs. L'amertume que les auteurs ressentent vis-à-vis des controverses qui déchirent la République des Lettres est d'autant plus forte que la France trahit, peu à peu, les espoirs qu'ils avaient placés en elle. La dégradation de la situation en France, et la guerre qui s'ensuit, provoquent finalement chez les auteurs du »Schleswigsches Journal« une réaction contraire à celle qu'on pouvait constater chez ceux du »Braunschweigisches Journal« en 1789. Alors qu'à cette date, ils portaient leurs regards vers la France, espérant de leurs souverains une politique de réforme comparable à celle qui s'y produisait, ils les détournent maintenant, croyant pouvoir, par là, sauver les acquis de l'Aufklärung. Néanmoins, même ce mouvement de repli sur soi, qui s'accompagne du refus d'un certain nombre des formes de la sociabilité éclairée et, surtout, d'une prise de parti en faveur de l'absolutisme éclairé s'achève sur un échec.